Un prétexte pour se demander à soi-même ce que l'on cherche vraiment, ce que l'on souhaite, ce dont on a envie et ce dont on a besoin. Ce qui est nécessaire, ce qui est en trop, ce qui est dangereux, ce qui est mortel.
On sait depuis longtemps que l'argent ne fait pas le bonheur : observer les riches nous le démontre chaque jour. Mais on ne sait pas toujours être au clair avec soi-même sur la source profonde de son propre bonheur : la chance peut vous faire gagner le gros lot de de la Française des Jeux et vous emporter à jamais dans la véritable découverte de vous-même, des autres, de ceux que vous aimez, de leurs vérités et de leurs mensonges, de leur fidélité et de leurs trahisons minables, de leur beauté et de leur face hideuse.
La richesse inattendue agit comme un révélateur : elle provoque dans son sillage, selon ce que vous attendez de la vie, la réflexion salutaire ou la désolation.
Yann, Soñjoù ar meilher.
Pour ce qui est de l'argent, on a effectivement étudié qu'une fois les besoins primaires satisfaits (pouvoir se loger, se nourrir, se soigner), celui-ci ne participe plus qu'accessoirement au bonheur, et son ressenti n'est absolument pas proportionnel aux biens accumulés (Posséder une piscine deux fois plus grande ne génère pas deux fois plus de bonheur et de satisfaction).
RépondreSupprimerCette richesse inattendue ne nous apporte donc rien et ne nous enlève rien non plus. Comme tous les évènements de cette vie. Et pourtant chacun croit qu'il a quelque chose à gagner ou à perdre dans chaque aventure du quotidien. Et plus grosse est la somme, plus gros est l'enjeu, plus on s'y attache naturellement, et plus la souffrance apparait.
Le bonheur, chacun y met un peu ce qu'il veut, donc c'est plus subjectif. Mais pour ce qui est de la "mécanique" du bonheur et de ses études, je recommande fortement les conférences de TED.com
http://www.ted.com/playlists/4/what_makes_us_happy.html
Je suis d'accord avec toi Gooroo. En fait, le roman de Grégoire Delacourt n'a pas de prétention à ce niveau-là : il n'est pas à proprement parler une étude sur le bonheur. Il est (et c'est là sa force) un livre sur la découverte des autres (mari ou femme, enfants, amis) mis dans un contexte brutalement nouveau. Un espace où ils peuvent s'exprimer d'une façon qu'on n'a jamais perçue. Ici, c'est dans un contexte vénal et purement matériel : les belles constructions humaines auxquelles on croyait (parfois pour se rassurer) s'effondrent, la désolation gagne les relations, sans doute pour mieux renaître autrement.
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