jeudi 16 septembre 2010

Raden ma meilh / les fougères de mon moulin (4)

(c) JMR 2010
Ar raden vunut (le ceterach officinal, Ceterach officinalis)

Petites ailes, rondes et fines,
Comme reliées entre elles par un fil,
Formant procession lumineuse et figée
De vie fragile sortant de la pierre.

Ar Meilher, Les pensées du meunier.

Ar goulou bras (la grande lumière)



Ma'z eus ur c'han a lak ac'hanomp da vont tostoc'h d'ar goulou bras, ha da lezel an Nerzh meur da zont ennomp, ez eo sur Miserere Mei Deus gant Gregorio Allegri.
Klevit kan The Sixteen o sevel d'an neñv, evel labous gwenn ar peoc'h.

Ar Meilher, Soñjoù ar meilher.

mercredi 8 septembre 2010

Raden ma meilh / les fougères de mon moulin (3)

(c) JMR 2010
Ar raden bod (le blèche en épi, Blechnum spicant)

Au détour de ces quelques pierres,
Les fées du moulin ont posé leurs peignes d'herbe.
Caché, j'attendrai leur retour.
Je veux les voir sculpter leur chevelure
Dans le miroir de mon étang.

Ar Meilher, Les pensées du meunier.

mardi 7 septembre 2010

Raden ma meilh / les fougères de mon moulin (2)

(c) JMR 2010
Ar raden gad (la fougère femelle, Athyrium felix femina)

Aérienne comme une danseuse
Frémissant au gré du vent,
Toute de dentelle brodée jusqu'aux lobes les plus ténus,
Vert chatoyant dans la si faible lumière
Filtrée par les grands chênes qui te dominent,
Douceur et tendresse de ton tissu fragile,
De tes reflets d'émeraude et de jade,
Tu es la timide sculpture vivante de mon chemin,
Discrète et tellement essentielle.


Ar Meilher, Les pensées du meunier.

Raden ma meilh / les fougères de mon moulin (1)

(c) JMR 2010
Ar c'haol naer (la langue de cerf, Asplenium scolopendrium)

Petite touffe de langues si fines,
Vertes et plates,
Sorties de leur berceau de granite,
Porteuses de tendres cannelures de spores rousses.
Ici, la vie est partout, discrète et puissante.


Ar Meilher, Les pensées du meunier.

dimanche 5 septembre 2010

Britalicus

(c) Britalicus

Corps tendus jusqu'à l'extrême, aux confins de la rupture. Les femmes photographiées par l'artiste écossais Britalicus nous éblouissent de leurs pauses chorégraphiques et de leur maîtrise de l'espace. Leurs mouvements et l'énergie qui les habite sont une réjouissance de l'âme.

Ar Meilher, Les pensées du meunier.

jeudi 2 septembre 2010

Poèmes de passage (3)

Beg ar Raz
Caresse furtive
D’une lumière improbable
Perçant la muraille de la solitude.
La sentinelle
Fière et distante
Mérite aujourd’hui l’effleurement de la tendresse.

(c) Ar Meilher,  Poèmes de passage (1999).