dimanche 28 septembre 2014

Strinkenn an Neñv (Lisa Ekdahl)


Ur ganerez o tont eus bro-Sweden, ur vouezh jazzy ha fetis, brav ha burzhudus evel ar glav o tont eus an Neñv.


Ur garantez all... (Tom Odell)

Heñchoù ar garantez a zo ken souezhus...

 

lundi 1 septembre 2014

Éloge de la diversité

Le rouleau compresseur avance un peu plus chaque jour.


Tandis qu'une monoculture imposée de l'esprit tronçonne régulièrement les branches des vieux arbres enracinés dans l'origine du Monde, nous assistons à l’appauvrissement de la diversité humaine.
Bien avant l'irruption des fast-foods dans notre quotidien, bien plus gravement que la domination des semences de Monsanto qui impose ce que doit être le génome unifié de nos productions agricoles, de la Zambie au Tadjikistan, l'espèce humaine s'est dotée des moyens de sa propre destruction.

Nous connaissions l'horreur de l'existence des chambres à gaz, des bombes d'Hiroshima et de Nagasaki, des conflits d'hier et d'aujourd'hui.

Mais il est des pertes humaines discrètes, minuscules, dont personne ne parle... Qui s'exprime encore aujourd'hui en Wukchumni ? Qui peut attester aujourd'hui du génie propre de cette langue utilisée par moins de 150 personnes, héritières des grandes peuplades indiennes dont les chants faisaient avant-hier vibrer les plaines de la Californie ?

Une étoile s'éteint en silence dans le firmament de notre culture. 

Je refuse que le Monde de nos petits-enfants soit celui d'une langue unique, d'une culture unique, d'une télévision unique, d'un Internet homogénéisé. Je refuse qu'on se taise sur la mort d'un chef d'oeuvre. Je refuse l'anéantissement du génie humain et de sa diversité. Je refuse qu'en vingt ans, la force de l'ignorance puisse anéantir ce que l'Homme a construit en deux millénaires...

Car c'est de la fécondation des différences que naît l'éblouissement.

Je suis né rebelle, je mourrai rebelle.





Yann, Soñjoù.