samedi 24 mars 2012

Gregory Crewsdon, la photographie entre peinture et cinéma



 A mi-chemin entre la peinture d'Edward Hopper et le cinéma d'Alfred Hitchcock, l’œuvre photographique de Gregory Crewsdon transcende résolument la question du support. Peu importe que le spectateur soit placé devant une toile ou un écran, et la classification habituelle du média serait un enfermement de botaniste.

 Nous sommes témoins d'une scène instantanée, immobile et pesante, dont le sens nous échappe car nous n'avons pas vu le début du film et nous n'en verrons pas la fin. Le génie de Crewsdon est là : sur la base d'une scène ordinaire, nous donner à imaginer le scénario que seul notre intime peut créer. Et la galerie de Luhring Augustine à New-York qui présente son œuvre pourrait utilement proposer le divan du psychanalyste en lieu et place de son mobilier conventionnel.


  Crewsdon maîtrise la technique picturale à un niveau exceptionnel, qui contribue fortement à susciter la surprise et l'émotion. Les moyens qu'il met en œuvre sont à la hauteur de l'objectif visé : échapper définitivement à la raison pure.

Yann, Les pensées du meunier.
       
  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mon commentaire sur ton blog.