vendredi 16 avril 2010

Tu peux garder ton chapeau



La voix de Joe Cocker n'a pas pris une ride. Kim Basinger non plus, d'ailleurs.

Allez, vous vous installez dans votre moulin. Vous avez invité la voisine, ou l'inconnue qui faisait la queue devant vous chez Lidl ou chez Fauchon, ou votre compagne de toujours (il n'est pas interdit de penser à elle).

Si vous fermez les yeux, la musique vous fera planer une fois de plus. Mais vous aurez quand même loupé un sacré truc. Ça serait trop bête, la voisine ou votre compagne de toujours vous en voudrait.

Et comme Mickey Rourke est trop beau gosse et me ferait peut-être de la concurrence, je vous envoie le chanteur. Après tout, c'est bien grâce à lui que 9 semaines et demi doit son succès.

Amusez-vous bien en mettant la musique à fond, mais prenez votre temps.

Ar Meilher, Les pensées du meunier.

mardi 13 avril 2010

Plus d'encre


L'encrier est vide. Le moulin est loin du magasin. Il faut prendre le car le matin, rentrer tard le soir. Forcément, aller à la ville fait perdre la journée.
L'encrier est vide, le cerveau est vide. Heureusement, la rivière coule à flot. Si seulement il coulait de l'encre... Tu sais, Cabrel, l'encre de tes yeux, tout ça. Si seulement.

Ar Meilher, Les pensées du meunier.

jeudi 1 avril 2010

Rien n'y fait

Rien n'y fait. Je cherche mes mots. Je ne veux pas y croire. Tu es toujours là, mais je ne pourrai plus jamais te voir ni t'entendre, sauf à réveiller et à forcer ma mémoire.

Sur ton lit, tu reposais paisiblement, mais sans me livrer la clé de ce mystère. Une énigme dont je cherche encore aujourd'hui l'explication. Pourquoi la violence de cet arrachement, de ce départ si brutal ? Pourquoi ce trop long silence, avec moi et avec nous tous ? Pourquoi cette amitié si chaleureuse avec d'autres, comme si tu avais cherché auprès d'eux une complicité que tu savais avoir définitivement perdu avec les tiens ?

J'ai hurlé un discours de rage et d'amour près de ton corps inanimé. J'aurais tellement aimé le crier plus tôt... Je sais que tu es toujours là. Je sens ta force près de moi. Mais les mots écrits ne me viennent pas. Il est encore trop tôt.

Ar Meilher, Les pensées du meunier